22 Janvier 2012
Communiqué de presse: les deux journalistes arrêtées sont aux mains des Gardiens de la Révolution
Parastoo Dokouhaki et Marzieh Rasouli, deux journalistes et blogueuses iraniennes sont, depuis une semaine, en cellule de confinement à la prison d'Evine, section 2 alef (a), qui est aux mains du service des renseignements des Gardiens de la Révolution. La semaine dernière les agents de sécurité sont entrés dans la maison de Parastoo Dokouhaki et de Marzieh Rasouli, les ont arrêtées et amenées à la prison en confisquant leurs affaires personnelles et leurs ordinateurs portables. Les raisons de ces arrestations n'ont pas été annoncées. Les charges retenues contre elles sont "la propagande contre le régime" et "d'avoir agi contre la sûreté nationale". Ces deux journalistes ont été, jusqu'au présent, privées d'avocat et n'ont pas pu pu recevoir de visites des membres de leurs familles. Les familles de celles-ci n'ont pas plus d'information concernant leurs conditions et refusent de parler avec les médias. Il semble que les familles de ces journalistes ont été contraintes de garder le silence sous la pression des forces de sécurité, comme dans beaucoup d'autres cas similaires.
Marzieh et Parastoo ne sont pas les seules journalistes ayant été arrêtées ces derniers jours. D'autres journalistes, blogueurs et activistes comme Sahameddin Borghani, Fateme Kheradmand, Ehsan Houshmand, Said Madani, Farshad Ghorbanpour, Mohammad Soleimani-nia, Nassrine Nematollahi, Peyman Pakmehr et Shahram Manouchehri ont été arrêtés ces derniers jours. Certains journalistes ont été également convoqués, interrogés et intimidés ces dernières semaines. Un nombre d'étudiants et de citoyens ont été également interrogés et tabassés ces derniers temps.
Etant donné les récentes arrestations et les pressions exercées ces derniers semaines, il apparaît que certains journalistes et blogueurs, basés en Iran, et les amis et les familles des journalistes travaillant pour les chaînes étrangères soient victimes des politiques sécuritaires et prévisionnistes du gouvernement iranien, qui cherche à contrôler la circulation de l'information sur le sujet des élections législatives qui auront lieu le 2 mars.
Nous demandons à la République islamique d'Iran de libérer immédiatement ces journalistes. Nous demandons également à toutes les instances des droits de l'Homme et à la communauté internationale de condamner ces pressions et cesintimidations, de suivre la situation des journalistes détenus et de demander au gouvernement iranien de les libérer aussitôt.
Afin d'en savoir davantage sur les récentes arrestations et de recevoir les coordonnés des proches des journalistes détenus (pour les interviewer), vous pouvez écrire à cette adresse: free.parastoo.marzieh@gmail.com
Certains amis de Parastoo Dokouhaki et Marzieh Rasouli sont réunis sur ce blog et publient leurs dernières nouvelles: http://parastoomarzieh.blogspot.com/
A propos de Parastoo Dokohaki
Parastoo Dokohaki, journaliste, blogueuse et activiste des droits des femmes est retenue à la prison d'Evine depuis dimanche 15 janvier. Ce jour-là, les agents sont venus chez elle à Téhéran et ont confisqué ses affaires personnelles, ainsi que son ordinateur portable. Parastoo Dokohaki collaborait avec le journal féministe "Zanan" depuis 1998 et jusqu'à sa fermeture. En tant que journaliste, elle a écrit pour de nombreux journaux dont "Yassé-no", "Eghbal", "Etemaad Melli" et "Shargh". Dokouhaki est une des plus célèbres blogueuses iraniennes qui a écrit pendant des années sur les sujets de société en Iran, et, surtout sur les femmes. Son blog a été nommé le meilleur blog journalistique par Deutsche Welle en 2005. En 2007, elle est partie en Angleterre, poursuivre ses étude. Elle a obtenu un master en "Etudes des médias" à School of Oriental and African Studies (SOAS). Ayant fini ses études, elle retourne en Iran. Dokouhaki a déjà été arrêtée une première fois le 4 mars 2007 et accusée de "porter atteinte à la sûreté nationale". Le 25 mai 2010, elle a été jugée pour cette accusation et acquittée. Ces derniers mois, Parastoo Dokouhaki collaborait avec un projet de recherches pour la Fondation Shariati. Parastoo Dokouhaki est malade, elle doit êtré surveillée régulièrement par son médecin et recevoir des médicaments.
A propos de Marzieh Rasoul
Marzieh Rasouli, journaliste des rubriques de culture et de littérature et une des plus célèbres blogueuses iraniennes, est en prison d'Evine depuis le mardi 17 janvier. Ce jour-là, les forces de l'ordre ont envahi sa maison à Téhéran et confisqué ses affaires personnelles, ainsi que son ordinateur portable. Lorsque les agents se sont introduits chez elle, la page de sa boîte mail était ouverte. Certains de ses amis ont reçu des mails de sa part dans lesquels la nouvelle de son arrestation a été niée. Cet incident est profondément inquiétant. Marzieh avait collaboré avec l'agence des Etudiants d'Iran (ISNA) et de nombreux journaux dont "Iran", Shargh" et "Etemad" sur la culture et la littérature. Elle a reçu, en 2005, le premier prix du festival de la presse du ministère de la Culture et de la Guidance islamique pour l'ensemble de ses reportages culturels, effectués pour le quotidien Shargh. En octobre 2010, lorsqu'elle s'apprêtait à quitter l'Iran pour un voyage touristique, son passeport a été confisqué à l'aéroport. Les autorités lui ont déclaré qu'elle n'avait plus de droit de sortir d'Iran. Poursuivant son cas judiciaire afin de récupérer son passeport, elle a appris que les autorités l'accusaient d'espionnage. Il y a quelques semaines, Rasouli avait pourtant appris qu'elle avait été acquittée et qu'elle pourrait récupérer son passeport. Marzieh avait fait, à plusieurs reprises, l'objet d'interrogatoires au ministère des Renseignements.
Communiqué de presse: les deux journalistes arrêtées sont aux mains des Gardiens de la Révolution
Parastoo Dokouhaki et Marzieh Rasouli, deux journalistes et blogueuses iraniennes sont, depuis une semaine, en cellule de confinement à la prison d'Evine, section 2 alef (a), qui est aux mains du service des renseignements des Gardiens de la Révolution. La semaine dernière les agents de sécurité sont entrés dans la maison de Parastoo Dokouhaki et de Marzieh Rasouli, les ont arrêtées et amenées à la prison en confisquant leurs affaires personnelles et leurs ordinateurs portables. Les raisons de ces arrestations n'ont pas été annoncées. Les charges retenues contre elles sont "la propagande contre le régime" et "d'avoir agi contre la sûreté nationale". Ces deux journalistes ont été, jusqu'au présent, privées d'avocat et n'ont pas pu pu recevoir de visites des membres de leurs familles. Les familles de celles-ci n'ont pas plus d'information concernant leurs conditions et refusent de parler avec les médias. Il semble que les familles de ces journalistes ont été contraintes de garder le silence sous la pression des forces de sécurité, comme dans beaucoup d'autres cas similaires.
Marzieh et Parastoo ne sont pas les seules journalistes ayant été arrêtées ces derniers jours. D'autres journalistes, blogueurs et activistes comme Sahameddin Borghani, Fateme Kheradmand, Ehsan Houshmand, Said Madani, Farshad Ghorbanpour, Mohammad Soleimani-nia, Nassrine Nematollahi, Peyman Pakmehr et Shahram Manouchehri ont été arrêtés ces derniers jours. Certains journalistes ont été également convoqués, interrogés et intimidés ces dernières semaines. Un nombre d'étudiants et de citoyens ont été également interrogés et tabassés ces derniers temps.
Etant donné les récentes arrestations et les pressions exercées ces derniers semaines, il apparaît que certains journalistes et blogueurs, basés en Iran, et les amis et les familles des journalistes travaillant pour les chaînes étrangères soient victimes des politiques sécuritaires et prévisionnistes du gouvernement iranien, qui cherche à contrôler la circulation de l'information sur le sujet des élections législatives qui auront lieu le 2 mars.
Nous demandons à la République islamique d'Iran de libérer immédiatement ces journalistes. Nous demandons également à toutes les instances des droits de l'Homme et à la communauté internationale de condamner ces pressions et cesintimidations, de suivre la situation des journalistes détenus et de demander au gouvernement iranien de les libérer aussitôt.
Afin d'en savoir davantage sur les récentes arrestations et de recevoir les coordonnés des proches des journalistes détenus (pour les interviewer), vous pouvez écrire à cette adresse: free.parastoo.marzieh@gmail.com
Certains amis de Parastoo Dokouhaki et Marzieh Rasouli sont réunis sur ce blog et publient leurs dernières nouvelles: http://parastoomarzieh.blogspot.com/
A propos de Parastoo Dokohaki
Parastoo Dokohaki, journaliste, blogueuse et activiste des droits des femmes est retenue à la prison d'Evine depuis dimanche 15 janvier. Ce jour-là, les agents sont venus chez elle à Téhéran et ont confisqué ses affaires personnelles, ainsi que son ordinateur portable. Parastoo Dokohaki collaborait avec le journal féministe "Zanan" depuis 1998 et jusqu'à sa fermeture. En tant que journaliste, elle a écrit pour de nombreux journaux dont "Yassé-no", "Eghbal", "Etemaad Melli" et "Shargh". Dokouhaki est une des plus célèbres blogueuses iraniennes qui a écrit pendant des années sur les sujets de société en Iran, et, surtout sur les femmes. Son blog a été nommé le meilleur blog journalistique par Deutsche Welle en 2005. En 2007, elle est partie en Angleterre, poursuivre ses étude. Elle a obtenu un master en "Etudes des médias" à School of Oriental and African Studies (SOAS). Ayant fini ses études, elle retourne en Iran. Dokouhaki a déjà été arrêtée une première fois le 4 mars 2007 et accusée de "porter atteinte à la sûreté nationale". Le 25 mai 2010, elle a été jugée pour cette accusation et acquittée. Ces derniers mois, Parastoo Dokouhaki collaborait avec un projet de recherches pour la Fondation Shariati. Parastoo Dokouhaki est malade, elle doit êtré surveillée régulièrement par son médecin et recevoir des médicaments.
A propos de Marzieh Rasoul
Marzieh Rasouli, journaliste des rubriques de culture et de littérature et une des plus célèbres blogueuses iraniennes, est en prison d'Evine depuis le mardi 17 janvier. Ce jour-là, les forces de l'ordre ont envahi sa maison à Téhéran et confisqué ses affaires personnelles, ainsi que son ordinateur portable. Lorsque les agents se sont introduits chez elle, la page de sa boîte mail était ouverte. Certains de ses amis ont reçu des mails de sa part dans lesquels la nouvelle de son arrestation a été niée. Cet incident est profondément inquiétant. Marzieh avait collaboré avec l'agence des Etudiants d'Iran (ISNA) et de nombreux journaux dont "Iran", Shargh" et "Etemad" sur la culture et la littérature. Elle a reçu, en 2005, le premier prix du festival de la presse du ministère de la Culture et de la Guidance islamique pour l'ensemble de ses reportages culturels, effectués pour le quotidien Shargh. En octobre 2010, lorsqu'elle s'apprêtait à quitter l'Iran pour un voyage touristique, son passeport a été confisqué à l'aéroport. Les autorités lui ont déclaré qu'elle n'avait plus de droit de sortir d'Iran. Poursuivant son cas judiciaire afin de récupérer son passeport, elle a appris que les autorités l'accusaient d'espionnage. Il y a quelques semaines, Rasouli avait pourtant appris qu'elle avait été acquittée et qu'elle pourrait récupérer son passeport. Marzieh avait fait, à plusieurs reprises, l'objet d'interrogatoires au ministère des Renseignements.
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